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Nathalie Fave Coaching
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  • Nathalie Fave, Coach de Vie et Coach Carrière, Conférencière pro, Écrivain, vous conseille et vous confie ses secrets: épanouissement personnel, changement, succès, réussite professionnelle, femmes, bien-être, bonheur, motivation, orientation, expatriation
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8 octobre 2013

Femmes et violence en Douce France…Quelle rime tragique!

 

 Après mon précédent article sur mon regard de nomade qui se réadapte à la France et après vous avoir fait partager mon expérience de "Française Globale' de retour en France après 23 ans sur les chemins du monde, j’ai reçu quelques témoignages formidables et vous remercie de prendre du temps pour réfléchir à la violence faite aux femmes.

Vos propos, vos commentaires, vos sautes d’humeur, me poussent à persévérer sur ma lancée et à prendre de nouveau la plume

pour dénoncer ce qui me choque !

Je vais continuer sur le chapitre des femmes, pour aborder quelque chose d’encore plus tabou en Douce France que la misogynie ordinaire dont je vous ai déjà livré quelques aperçus : il s’agit de la violence faite aux femmes dans l’hexagone.

Après quelques semaines de France à temps plein, je souhaite dénoncer ce phénomène courant mais tristement banalisé par les tristes exemples de plusieurs femmes célèbres qui perpétuent le verdict sans appel du : Sois belle et tais-toi ! (Ou encore : Sois belle et fais-toi cogner dessus!)

 

Je n’ai pas eu besoin de faire un sondage d’opinion : Les histoires de violence faite aux femmes pleuvent autour de moi, au point que je me demande quelle gangrène affecte notre douce France….

Je ne saurais dire si la situation était similaire lorsque j’ai commencé ma vie de nomade en Afrique puis au Canada, étant alors très jeune à l’époque, mais ai le sentiment que le drame de la violence faite aux femmes sur notre territoire constitue une tache indélébile sur la beauté et le rayonnement de notre pays.

Certes, je suis certainement plus au fait de cette réalité que la plupart d’entre vous. Mon rôle de Counsellor (La Conseillère dans les pays anglo-saxons, effectue un travail qui tient à la fois de la psychothérapeute et de l’assistante sociale) a longtemps fait de moi la personne à qui l’on se confie, la personne qui écoute, suggère, questionne, appronfondit et recadre….puis, une fois que la personne a fait le ménage de son passé, j’interviens en tant que Coach, et me contente d’appliquer une méthode et de guider mes clients vers leur réalisation, vers le succès.

(A propos, méfiez-vous des coachs qui s’improvisent coach de vie sans suivre la méthode rapide et efficace du coaching…. nous en reparlerons plus tard dans un article sur ce sujet mais si, dès maintenant, vous avez l’intention d’aller voir un coach, je pourrai attirer votre attention sur les  signes suspects qui dénoncent les coachs usurpateurs…)

Dans mes deux rôles, en tant que Counsellor et en tant que Coach, j’ai appris à écouter et comme je sais me taire et garder des informations confidentielles, j’entends plus de confidences que la plupart d’entre vous…..Et puis, entre nous, la plupart des gens se sentent désarmés quand ils entendent parler de violences faites aux femmes et prennent vite la poudre d’escampette.

D’emblée permettez-moi de vous le dire : autour de vous, de très nombreuses femmes sont victimes de violence…il suffit que vous soyez vigilants pour vous en apercevoir !

Le sentiment que j’ai ces jours-ci n’est pas défaitiste car j’ai conscience que ma plume recèle le pouvoir de vous sensibiliser, de vous questionner en profondeur j’espère, mais aussi celui de vous interpeller et de vous faire partager ma répulsion profonde face à ce phénomène de société : chacun de nous doit s’employer à éradiquer immédiatement la violence faite aux femmes !

Ma plume a pour vocation de faire de vous des vigiles de la violence faite aux femmes. Ce phénomène n’est pas une fatalité je le répète. Le cynisme a longtemps enfoui en nous la générosité et l’altruisme. Pourtant, chaque citoyen a le devoir moral de veiller et de dénoncer les abus et les violences qui, du reste, nous affectent par ricochet.

Ne baissez pas les bras : bien des femmes finissent par sortir de cet engrenage, fières de leurs cicatrices et fortes d’avoir su s’extirper de situations infernales….mais pour qu’elles puissent s’échapper de leurs prisons de verre, une main tendue est bien souvent le point de départ.

Ce que je dénonce en Douce France, c’est que beaucoup de mes concitoyens préfèrent fermer les yeux. Cette violence est tolérée, acceptée, subie mais banalisée…elle n’est pas cachée au milieu des foules : les représentantes de la gent féminine les plus en vue, qui apparaissent régulièrement dans les magazines People et sur les écrans, sont régulièrement associées à ces drames que les médias relaient allègrement. Elles sont belles, connaissent le succès mais subissent les violences de leurs partenaires…et cela ne choque personne, semble-t-il !

 

Douce France, cher pays de mon enfance : Trop c’est trop !

 

Je vais vous raconter une petite anecdote : Il y a quelques semaines, à peine débarquée de Toronto, je prends l’air et m’accoude à la rambarde de mon balcon. Une fenêtre s’ouvre brutalement un peu plus loin, de l’autre côté de la rue. Une femme émet des hurlements puissants, vide l’air de ses poumons et pousse des cris de pachyderme, appelle au secours, demande de l’aide frénétiquement et à plusieurs reprises, implorant les passants d’appeler la police.

Immédiatement, d’une main fébrile, je compose le numéro d’urgence, constatant qu’une passante, en contrebas, sort également son portable de sa poche.

Soudain, la femme disparaît de la fenêtre, violemment tirée en arrière par une poigne vigoureuse. Un petit attroupement se forme sur le trottoir. Plus un bruit ne s’échappe de la fenêtre.

Une mère de famille, accompagnée de ses enfants, s’approche et se place en contrebas de la fenêtre, interpellant la fenêtre par laquelle cette femme en détresse qui était apparue aussi vite qu’elle avait disparu. Au bout du fil, la police me signale après quelques minutes que tout est en ordre et qu’ils ont pris le problème en main. Arrivé sur les lieux, un officier en civil disperse l’attroupement.

Depuis cet incident, je ne peux m’empêcher de guetter le moindre signe d’anomalie dès que je pose un pied sur mon balcon : mon regard est attiré vers cet appartement derrière lequel, c’est évident, un drame se poursuit…car je dois vous dire que j’ai passé des années à travailler avec les femmes victimes de violence, notamment domestique et je sais que ce genre d’incidents ne se produit jamais une seule fois, par hasard.

Dans ce genre de circonstances, ma position est claire et je demeure aux aguets, au risque de passer pour une commère aux yeux de certains individus blasés. Personnellement, je crois qu’il est de mon devoir moral de faire preuve de vigilance et je vous invite à en faire autant.

Depuis cet incident donc, toutes mes antennes sont dressées. Mon regard tente de déceler chaque signe de violence qui pourrait se manifester derrière les rideaux.

 C’est ainsi que, par la vigilance collective, et dans bien des cas, des drames irréversibles pourraient être évités. Je vous engage à renouer avec la solidarité et la compassion, à faire preuve d’empathie :

 

Dites-vous que cette femme, elle pourrait être votre sœur, votre mère, votre fille…ou vous-même.

Protégez-la en sortant de votre cocon confortable et soyez prêt à intervenir en urgence, à tendre une main secourable. L’indifférence peut tuer….choisissez la vie !

Hier donc, pour la première fois depuis la fameuse scène, mes yeux tournés quelques secondes vers la fenêtre en question, j’ai aperçu cette femme derrière les vitres, regardant vers l’extérieur sans oser pointer le nez dehors, portant un jeune enfant dans ses bras. Cet enfant en bas âge renforce ma volonté de veiller, de loin, sur ce foyer en détresse.

Bien entendu, mon parcours de vie m’a ouvert les yeux sur le phénomène de la violence faite aux femmes et, avant de revenir m’installer en France, tandis que je cherchais quels services spécifiques je pourrais offrir à la France en tant que coach en échange de mon gagne-pain, et comment je pourrais contribuer à l’épanouissement de ma communauté, je me suis interrogée sur les mesures de prévention, les services d’accompagnement offerts en France aux femmes vivant de la violence.

En avançant dans mes recherches, j’ai constaté que l’offre de services était vraiment limitée.

Je me suis donc demandée comment les gens, autour de moi, interprétaient la place des femmes et les questions de genre dans la société et il m’a été facile d’ouvrir mes yeux et de constater les failles de notre société.

Alors que les pays du monde entier, notamment la France, connaissent des difficultés économiques et sociales, que des remous font tanguer le navire politique de l’hexagone, je dois dire que le gouvernement Hollande m’a fait initialement une bonne impression sur le chapitre des femmes. Il avait le mérite de s’attaquer au défi de l’équité, de la précarité généralisée des femmes et de leurs contraintes.

Or, quelques jours après l’appel au secours de ma voisine, voilà que deux événements de même nature apparaissent sur mon petit écran d’ordinateur sur les nouvelles de Yahoo:

Les stars, modèles de représentation, montrent l'exemple: la banalisation de la violence faite aux femmes

Le premier relatait les inquiétudes de la mère de Loana, cette jeune vedette d’une émission populaire dont j’ignore tout sauf le fait qu’elle est célèbre et fait la une des couvertures de magazines populaires. Il semblerait que la jeune femme soit victime d’un manipulateur (selon l’endroit du monde dans lequel vous habitez, vous pouvez le nommer abuseur, intimidateur, pervers narcissique, ou narcissique manipulateur).  Selon les médias, l’homme aurait isolé la jeune femme dans une petite ville retirée, en pleine campagne française, la soumettrait à l’isolement, la violence et l’intimidation, tout en utilisant son emprise mentale pour profiter de ses largesses financières. Les appels au secours, furtifs, de la star captive résonnent dans le vide, et il semblerait que les forces de sécurité françaises ne seraient pas intervenir….pour quelle raison ? Je l’ignore, ne connaissant pas suffisamment le cadre légal qui permettrait à ces femmes en difficulté de s’émanciper de la tutelle d’un manipulateur dangereux; à ce jour je ne connais pas encore les recours mis en place dans l’hexagone, qui pourraient permettre à leurs proches de leur apporter aide et soutien.

Ah, et puis, j’allais oublier d’ajouter quelque chose : dans l’article, un petit détail pas tout à fait anodin indiquait que la vedette souffrait de bipolarité…je ne suis pas convaincue que le grand public serait prêt à se battre avec autant de conviction pour aider une personne qui présente des problèmes de maladie mentale : dans les médias, un individu qui possède un esprit sain et équilibré suscite davantage de sympathie et mobilise davantage l’opinion.

Mais ce n’est pas tout….vous allez penser que je focalise sur ces questions de violence féminine et je me demande moi-même si ces phénomènes sont particulièrement banalisés en France ou si, avec le regard neuf que je pose sur la société française, je ne fais qu’établir un constat extrêmement lucide… Car, à peine quelques minutes après avoir médité sur le drame de Loana, je découvre un autre article relatant un fait divers sur une vedette de télévision très populaire en France ces temps-ci.

Mais bon, trop d'information nuit à l'action, aimait à nous le rappeler Senghor. 

Alors, pour ne pas mettre en péril l'action éventuelle que vous prendrez, je vous quitte donc our l'instant et devrai attendre avant de vous raconter l'histoire étonnante de cette star du petit écran qui semble, à son tour, victime de violence.....

Bonne lecture !

Nathalie Fave, Coach

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